Taupont/Ploërmel.
Un de nos membres nous a quitté le lundi 20 avril 2020. Bernard DAVALO approchait les 95 ans, puisqu’il était né le 5 août 1925. Il faisait partie des 5 derniers témoins et anciens FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) Ploërmelais. Il laisse ses frères d’armes dans la peine, d’autant plus qu’en cette période de confinement, liée à la pandémie de coronavirus, la section n’a pas pu accompagner son camarade, lors de son dernier voyage. L’ancien résistant est parti en comité restreint et familial, sans le drapeau tricolore et sans les honneurs de la nation, comme il le mérite. Dès que les interdictions seront levées, la section se réserve le droit d’organiser une petite cérémonie en son souvenir.
En juin 1940, Bernard DAVALO était apprenti mécanicien au garage Citroën à Ploërmel avec ses 2 amis : Pierre Olivot, dit “Pierrot” et Roger Josso. Aucun des 3 garçons n’écoutent en direct le 18 juin, les ondes de la BBC de Londres et l’appel d’un certain Général De Gaulle. Mais le lendemain, mercredi 19 juin, la presse relaie l’information et Bernard lit le journal. Avec ses copains, et malgré leur jeune âge, ils décident ensemble, de réagir immédiatement et de ne pas cesser le combat, comme le demande ce général mal connu, mais français. Pendant le premier mois, Bernard DAVALO se cache au village “L’hôtel neuf” de Ploërmel avec ses camarades. Ils se planquent ensuite à “La rivière de bas” à Guillac. Ensemble, ils récupèrent les armes des parachutages. C’est le tout début de la résistance. Dès le premier hiver 1940/1941, les 3 compères rejoignent le maquis de Saint-Marcel. Ils font partie des premiers résistants sur place, mais très vite le maquis prend de l’ampleur. Bernard DAVALO restera combattre l’ennemi, pendant toute l’occupation allemande. Il ne sera pas blessé. Il rentre à la maison avec ses 2 amis, mais tous les trois garderont le souvenir des autres camarades perdus au combat… Stéphane Denis ,secrétaire